Jean Suzanne expose à Toulouse à la galerie 21 Place du Salin.
Ensemble pour la première fois Françoise Delmas Peintre et Jean Suzanne sculpteur.
C’est un 3 juin que le sculpteur au regard indigo voit le jour, elle le baptisera Jean, et pourtant il sera très vite érigé par ce sentiment maternel, au rang de « Petit Jean ».
Même si cette immense affection lui colle encore à la peau,
ce n’est pas un « Petit Jean » Suzanne, que nous avons rencontré.
Ses grands coups de gueules artistiques ainsi que ses passages monumentaux lui donneraient presque le nom de « Jéan ».
La force, la taille, le poids de ses Œuvres tiennent dans l’engagement qu’il met à transfigurer une existence.
Il interroge les éléments et se questionne sur les états réels de notre société, avec toute sa technique il élabore un discours aigu parfois même poignant.
Quand il sculpte les charniers de la guerre, sa vision archéologique, nous rapproche de cette abstraction manifeste.
En effet, inspiré d’un texte de Vercors, ou les genoux des prisonniers des camps ne maigrissent plus, tel des joints de cardan, Jean devient le révélateur de nos explorations futures.
Entre deux couches d’histoire, les engrenages sont les témoins de recherche de notre « industriologue ».
Jean saisit tous les moyens d’expression pour dilater l’espace-temps et revenir aux fondamentaux.
La condition basale de nos références en est perturbée et pourtant sa lecture en est simplifiée.