Texedre-Galerie-21
Téxèdre Coco

Biographie de l'artiste

 

 

 

Coco Téxèdre est née en 1953 à Saint Georges-des-Groseilliers, Orne. Formée à l’école des Beaux-Arts de Tours, elle débute par une carrière de maquettiste dans le cabinet d’architecture de son père puis démarre tardivement une activité picturale intense. Influencée par les Lettristes et les Surréalistes, elle s’intéresse dans un premier temps à l’écriture plasticienne, automatique et dissimulée. Elle déploie un gigantesque journal intime qu’elle conjugue en peintures, dessins, livres, sculptures, vitraux… Une forme de psychothérapie qui s’orientera vers une investigation plus personnelle et engagée où le féminisme et le militantisme prendront une grande place. Elle s’insurge sur le devenir de la planète, les désastres écologiques, les atrocités guerrières qui menacent, l’inégalité des droits entre les hommes et les femmes. Quelques installations impressionnantes : Les moutons de Panurge, Trophées divers, Ribambelles, Cènes quotidiennes, Le massacre des innocents, Sauve qui peut ponctueront cette période révoltée chez cette artiste discrète mais au caractère bien trempé. Maintes fois déstabilisée par des crises de migraine ophtalmiques qui la tiennent loin de l’atelier, elle conjure son handicap par une exploration introspective de ses visions douloureuses, stridentes et colorées en donnant naissance au cycle Aura.

La rencontre avec l’écrivain  Suzanne Aurbach, l’amie, la complice, l’alter ego facilite le développement de nouveaux projets où le livre d’artiste tient une place centrale. Suzanne est Coco, Coco est Suzanne, s’en suivent de nombreux manuscrits à quatre mains où le poète et le peintre se mirent dans la même source. L’histoire personnelle de l’écrivain adjoint à cette complicité la dimension tragique du peuple juif qui se traduira par les grands dessins Shoah exposés pour la première fois en 2009 à la chapelle Sainte Anne à Tours.

Mais la femme, sa féminité, son intimité… et ses casseroles restent toujours sous-jacentes. Les annexes sont comme un lourd balluchon que l’on traîne avec soi quoi qu’il arrive. Et si la bonne fée ne s’est pas penchée sur le berceau, il faudra faire avec la mauvaise. La dimension humoristique n’est cependant pas absente dans l’ œuvre, et si l’on rit parfois jaune face aux dénonciations de l’incurie humaine, on rit aussi dans toute la gamme du spectre et…  à gorge déployée devant les pilosités et les obsessions culottées et sensuelles de l’artiste.

Avec Daniel Leuwers débute une autre aventure, celle des livres pauvres où la rime à rien le dispute parfois au plus lyrique alexandrin. Coco Téxèdre sert sa vers veine graphique aux poètes aguerris du prieuré aux (p)roses de Ronsard : Daniel Leuwers, Henri Meschonnic, Michel Butor, Gilbert Lascault, Pierre Schroven, Dominique Sampiero, Suzanne Aurbach, Nicole Drano Stamberg, Linda Maria Baros et bien d’autres… Chaque rencontre, chaque partage ouvre des univers de créations différents dans un plaisir toujours renouvelé. L’artiste a réalisé à ce jour plus de quarante livres pauvres.

Acquisitions publiques :

. Bibliothèques, médiathèques
Nancy, Tours, Joué-lès-Tours, Chartres, Blois, St-Pierre-des-Corps, Orléans, Issoudun, Châteauroux, Le Mans, Angers, Pantin, BDP Nice, Toulouse, Santa-Maria-da-Feira Portugal, Carros, Romorantin, Riom, Strasbourg, Beaugency, ODC Orne, La Riche, Poitiers, Aix-en-Provence, Thionville, Dunkerque, BDP Sarthe, Albi, BNF, Kandinsky (Centre Pompidou), Dijon, Anglet, Bourges, Auch, Mérignac.

. Artothèques
Poitiers, La Rochelle

. Mairie
Beaugency

. Musée des Beaux-Arts
Orléans

. Fondation
Arts et Métiers Aix-en-Provence

Commandes publiques :

2000 1% artistique vitraux collège Claude Debussy La Guerche-sur-l’Aubois
1999 1% artistique vitraux médiathèque La Riche

Coco Texedre est une artiste des plus culottées. Pour s’en convaincre il suffit de se reporter à la carte de vœux qu’elle offre à ses complices en guise de cérémonie pour l’année deux mille douze. A une telle enseigne elle pourrait bien devenir l’année des partouzes…

Mais qu’on ne s’y trompe pas. L’artiste sait se tenir. Ce qui ne l’empêche pas d’offrir aux enfants de Plotin, à ceux qui poussent les portes quand il est bien spécifié de les tirer, qui lorsqu’ils son assis dans l’herbe jouent à l’arracher, qui disent « C’est moi » en réponse dans un interphone, qui essayent encore et encore de mettre de l’eau dans leur gant de toilette, qui s’aident de leurs doigts pour compter et qui lorsqu’ils téléphonent à un correspondant au bout du monde crient pour qu’on les entende mieux, une œuvre totalement iconoclaste.

A ceux là et aux autres Coco Texedre propose un jardin pistilentiel et de curiosités. Elle propose même d’étranges bottes mystiques mi-raisins enduites de croix blanches pour le traverser. Le printemps y renaît dès janvier. L’heure du gel ne sonne plus chaque matin. C’est plutôt l’ère de dégel généralisé puisque le renonculacée est annoncée. Chaque rosier y a son fumier, chaque pétale son pal, son palier, son espalier, ses auréoles, ses aréoles et ses alvéoles. La vie y devient un film d’action où tout est lent, un film lent où tout est aventure de thym-thym.

Parfois ce jardin se nourrit d’épines. Elles matent la rose d’un matin pour la griffer entre les jambes d’un parc-en-ciel. Elles triquent la colchique, la Monique, la Véronique et toutes les saintes en pic-nique, violent ses voilettes, ses violettes mais prennent soin de ses allumettes et de ses amulettes. Il y a parfois des lys froissés, des calices de tequila avec une rondelle de citron à cheval sur leur bord, des jonquilles jugulées, des giroflées déflorées, des tubéreuses entubées, des mimosas momifiés, des cœurs de Marie fricassés bleus ou saignants. Mais qu’importe. Les hautes grilles en fer forgé n’empêchent pas ce paradis de déborder sur l’existence.

On croyait – vu certains indices – entrer dans un cimetière, un petit cinéraire pour roses trémières mais tout est encore berceau et pouponnière. Les cendres des disparus sont allongées dans des cerfeuils. On entend sonner le glaïeul. L’hallali du lilas résonne. Font chorus quelques cris sans thème. Deux angéliques mélangent leur protubérance. « Cela semble une aberrance » pense l’abbé rance qui vient prier en grande pompe ses saintes tremblantes de ses yeux pervenche.

Bref toute une ciné cure se présente en plans rapproché ou d’ensemble, en jeux d’écriture sympathique et symphonique. Car le monde de Coco Texedre n’est pas de congrue ration. Grâce à elle l’avenir qui nous tourmente est encore dans les œufs et les remonte-pentes. Possiblement hispanisante la belle artiste est de cas d’X. Mais sa pudeur existe. Sous la culotte n’est pas forcément invité pour un concert boogique un jongleur phallique prêt an entonner un « vibre oh ma sœur » (du moins à celle qui ne voit rien venir). Pas question de saboter Vénus. Car l’œuvre est un vrai ça sert d’os, en seconde ou en tierce et peu importe si ça colle aux quintes.

Ténor de l’imagination l’artiste fait même le beurre comme il doit se fer !
Et pour pénétrer les livres d’une telle Miss Elle on ne se fait pas prier – qu’on soit sale as ou non. Son travail permet de mêler le blanc au noir, de sortir des enfers de Jérôme Bosch pour aller vers celui d’une Coco Girl en se prêtant au rythme lent « That Old Evil Called Love » de Billie Holiday. Avec Coco Texedre nous pouvons gravir la chute, prendre nos clics pour un claque, gratter notre gras pour en faire naître la conscience, préférer la douceur du matin à la splendeur du crépuscule, voire touiller le jus de la framboise des lèvres de l’artiste jusqu’à ce que ce liquide voluptueux se mette à briller.

Mais l’œuvre nous indique aussi une certaine lumière, donne envie de relire Beckett et Schopenhauer, et de se déguiser en bouchère au milieu des couteaux et avec la scie pour les os qui résistent, de choisir le boeuf le plus gras qui dort debout à cause de l’angoisse, de ne pas habiter trop loin de chez soi, de n’être jamais aussi près de quelqu’un que de sa chaise, de refuser d’aimer les femmes maigres comme un clou car elles rendent marteau et de revoir le coucher de soleil sur le Grand Canyon du Colorado. Puis d’oublier Palerme et de tomber comme tombe le ciel.

Jean-Paul.Gavard-Perret

Chinon
Lille
Langeais
La Riche
Blois
Nantes
Orléans
Tours
Nançay
St Avertin
Saumur
Paris
Aix en Provence
Randonnai
Beauvais
Angers
Vendôme
Beaugency
Monsempron-Libos
Avoine
Joué lès Tours
Noirlac
La Riche
Le Mans
L’Aigle
Orléans
Chinon
Bourges
Namur Belgique
Bruxelles
Ronchin
Issoudun
Gourdon
Loudun
Azay-le-Rideau
Saint-Cyr-sur-Loire

Ses Œuvres
Connexion
Aura bleu
Diptyque aura rouge 2006
Diptyque Aura Rouge 2007
Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience web. En naviguant sur notre site, vous acceptez l'utilisation des cookies.
Commencez à écrire pour voir les articles que vous recherchez.

Profitez de notre Newsletter.

- OU -

Se connecter avec Facebook